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Soutenance de thèse

Publié le 11 octobre 2022 Mis à jour le 11 octobre 2022
Date
Le 19 novembre 2020
Complément date
Le 17 octobre 2022
Lieu(x)
FLSH, salle D204
Lundi 17 octobre à 14h, Yacoubou Issaka soutiendra sa thèse intitulée " Dynamiques d’action collective dans les circuits agroalimentaires de proximité : réseaux
d’acteurs et configurations territoriales à partir de cinq initiatives en Nouvelle-Aquitainea "

Composition du jury
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Mayté Banzo, Professeur des Universités, Laboratoire Passage - UMR 5319, Université Bordeaux Montaigne, présidente de jury

Jean-Louis Yengué, Professeur des universités, Laboratoire Ruralités-EA 2252, Université de Poitiers, rapporteur

Christophe Beaurain, Professeur des universités, Laboratoire GEOLAB UMR 6042| Université de Limoges, co-Directeur de thèse

Patrick Mundler, Professeur Titulaire, Groupe de recherche - Agriculture, territoires et développement, Université Laval (Québec), rapporteur

Nathalie Corade, Maître de conférences, UR ETTIS, Bordeaux Sciences Agro, examinatrice

Julien Dellier : Maître de Conférences, Laboratoire GEOLAB UMR 6042 | Université de Limoges, examinateur

Marius Chevallier, Maître de conférences, Laboratoire GEOLAB UMR 6042 | Université de Limoges ; co-directeur


 
Résumé
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A partir d’un postulat qui considère les collectifs (en tant que groupes) comme acteurs du
changement, la thèse a interrogé les modalités de construction et de fonctionnement des
initiatives collectives en circuits agroalimentaires de proximité d’une part. Elle a d’autre part
questionné la place et le rôle des collectivités territoriales dans l’émergence et la coordination
de ces initiatives dans les territoires. En mobilisant « l’économie des proximités » et la
« sociologie économique », l’analyse s’est appuyée sur les données qualitatives issues
d’enquêtes auprès des membres de cinq initiatives en Nouvelle-Aquitaine. Les principaux
résultats notre analyse sont regroupés en quatre points. Le premier point montre que l’inertie
interne des collectifs étudiés repose fortement sur des réalités sociales autres que les cadres
formels de régulation, la conséquence étant une coexistence des modes de gouvernance formels
et informels qui s’auto-renforcent dans le temps. Plutôt que d’appréhender la place et le rôle
des collectivités à partir de leurs compétences comme ce qui est fait jusqu’ici, nous avons fait
le choix de donner directement la parole aux porteurs de ces initiatives. A partir de cette
approche, le deuxième point montre que les collectivités bénéficient d’une perception
globalement positive de la part de tous les acteurs. Ces derniers ont identifié une diversité de
rôles que jouent (ou peuvent jouer) les collectivités territoriales que nous avons résumés en
deux types : (i) mettre autour d’une même table tous les acteurs gravitant autour des questions
agricoles dans une perspective de gouvernance alimentaire territoriale ; (ii) soutenir
financièrement les initiatives collectives afin qu’elles contribuent à structurer l’offre agricole
locale pour la faire correspondre à la demande alimentaire du territoire (troisième point).
Cependant, si les collectivités parviennent à jouer le premier rôle en mettant les acteurs autour
de la table, le quatrième point montre qu’elles n’arrivent pas à créer de valeurs communes
permettant de concilier les différentes normes et valeurs poursuivies par les initiatives
collectives selon qu’elles s’inscrivent dans des modèles agricoles différents. Partant du constat
que ces divergences de valeurs conduisent à des inefficacités dans les tentatives de coordination,
l’une de nos recommandations pour les collectivités est de prioriser des actions permettant de
concilier ces divergences, en fléchant par exemple certaines de leurs interventions.