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Comment maintenir le niveau de services écosystémiques d’un réseau de haies , par Antoine Brias
le 14 avril 2022
MSH -Geolab
MSH, Geolab
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Les zones péri-urbaines sont confrontées à des défis complexes en matière de maintien de la biodiversité et de fourniture en services écosystémiques. Les méthodes de gestion des écosystèmes par les acteurs du territoire peuvent moduler l’approvisionnement en services. Dans la mesure où les différents acteurs du territoire présentent des besoins différents, ces modalités de gestion des haies peuvent entraîner des conflits entre les usages. Afin de fournir des outils d’aide à la décision aux acteurs du territoire, il est essentiel de modéliser les interactions au sein du socio-écosystème, mais aussi les actions potentielles et les attendus des acteurs du territoires en termes de provision de services.
Dans ce projet, nous avons construit un cadre incluant explicitement les services écosystémiques liées aux haies (infrastructures semi-naturelles pris en compte) et leur relation avec les éléments constituant le système (les acteurs du territoire, les infrastructures de gouvernance, les ressources naturelles).
Ce cadre de modélisation est appliqué au réseau de haies de La Sauvetat, commune située dans un territoire rural au sud de Clermont-Ferrand. Un travail de terrain a permis d’identifier les principales catégories de haies, et le niveau de services qui leur sont associés a été approchés sur la base de la littérature disponible et des relevés de terrain des espèces végétale présentes ainsi que des caractéristiques morphologiques de chaque type de haie. Des entretiens avec les acteurs du territoire ont permis de faire ressortir les services d’intérêt à l’échelle de la communauté de communes, ainsi que leurs méthodes de gestion des haies. Par ailleurs, la dynamique du réseau de haies entre 1986 et 2019 a été mesurée par photo-interprétation. Quatre scénarios de gestion (gestion collective ou individuelle du réseau, compensation financière du gouvernement, mise en place d’association avec une charte d’usage réglementant les pratiques) sont modélisés et permettent d’étudier comment maintenir la provision de cinq types de services écosystémiques à l’horizon 2050.
Ce travail est une contribution de l’UMR GEOLAB (A. Brias & A. Bonis) & de l’unité LISC- INRAE (JB Pichancourt) au projet PACSEN, coordonné par S. Rouquette, et financé par le I-Site Clermont (Challenge 4 – CAP 20-25).