Publié le 9 septembre 2025 Mis à jour le 24 novembre 2025
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Complément date
Mercredi 26 novembre 2025

 
Lieu(x)
MSH - 4 rue Ledru à Clermont-Ferrand

FLSH - Salle 011

                      Le 26 novembre , Flora Pennec (MNHN, Paris) & Frédéric Richard (Géolab Limoges) nous présenteront en séminaire interne Geolab 2025-2026 : "Sauvage en ville, quand le sanglier et la faune des forêts brouillent les frontières".

Au sein du programme « SAUVAGE en ville » (Couderchet et Lemoigne Dir. Passages UMR 5319), des travaux sont conduits en Périgord Noir quant aux représentations et pratiques relatives aux grands mammifères. Par hypothèse ces espaces peu artificialisés sont considérés comme le géotype spontanément dévolu au « sauvage » (sangliers, cerfs et chevreuils), au sein duquel « l’urbain » ferait au contraire irruption, révélé notamment par la diffusion du bâti (1/3 des logements de la CCVH sont postérieurs à 1991) et l’arrivée régulière de nouveaux habitants issus de villes et métropoles depuis les années 1960 (INSEE). Au fil du renouvellement démographique, le champ socio-environnemental localisé évolue et se teinterait de valeurs écologisantes et/ou ludo-récréatives, a priori peu compatibles avec la pratique de la chasse.

Ce cadre initial a nourri une démarche inductive et la production d’un corpus varié. Des traitements diachroniques des couverts végétaux et paysages ont été produits depuis les années 1980 pour une quinzaine de communes. Ces données ont pu être croisées avec les effectifs et lieux déclarés d’abattage, de même qu’avec les dégâts déclarés aux cultures. Une enquête par questionnaire (423 distribués, 81 retours) a ciblé deux communes du terrain. Ces éléments ont été mis en dialogue avec des matériaux qualitatifs de deux types : une trentaine d’entretiens (production encore en cours) auprès des habitants et d’acteurs institutionnels ainsi qu’un corpus issu d’observations participantes au sein d’une société de chasse durant quatre journées de battue. 

Plusieurs résultats s’esquissent. La place des grands mammifères et leur légitimité à partager l’espace avec les humains susciteraient une forme de consensus dans la/les sociétés locales. Par-delà quelques nuances, nouveaux habitants « d’origine urbaine » comme populations « autochtones », élus municipaux comme randonneurs, chasseurs ou non, dans leur grande majorité, toutes et tous acceptent la cohabitation avec les chevreuils, cerfs et sangliers.
 

Ce constat inattendu tiendrait pour partie à … 

(La réponse, mercredi…)

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