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Démarrage du projet ANR NUMRIP (2022-2025) : Modélisation numérique du paysage fluvial basée sur les interactions entre la morphodynamique fluviale et la végétation riveraine

Publié le 10 mai 2022 Mis à jour le 28 juillet 2023
Projet NUMRIP
Projet NUMRIP
Date(s)

le 1 janvier 2022

Depuis début 2022, le laboratoire GEOLAB est porteur du projet ANR NUMRIP en partenariat avec la plateforme IntelEspace de la MSH Clermont-Ferrand, le Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement à Toulouse, la société MAD-Environnement à Nailloux, l’Université Polytechnique de Valence en Espagne et l’Université du Colorado aux USA.

La végétation riveraine est une composante majeure contrôlant la morphodynamique fluviale. Dans le contexte du changement global, il est urgent d'intégrer la dynamique végétale riveraine dans les plans de gestion des risques naturels liés aux crues et de préservation de la biodiversité et de ses services écosystémiques associés. Les trajectoires des changements de dynamique fluviale dépendent des interactions entre les processus hydrogéomorphologiques (écoulement, érosion, transport et dépôt des sédiments) et la végétation riveraine. Les processus hydrogéomorphologiques contrôlent la dynamique de la végétation (dispersion des propagules, germination, survie, croissance et succession) et, à son tour, la végétation impacte les flux hydrosédimentaires et la stabilité des formes fluviales.

Un ensemble restreint de traits d’histoire de vie, morphologiques et biomécaniques des plantes affecte non seulement leur croissance et leur survie, mais aussi leur capacité à contrôler la morphodynamique fluviale. La manière dont les traits des plantes interagissent avec leur habitat, en termes de réponse et d’effet (« traits fonctionnels ») sera déterminée et quantifiée dans le cadre du projet ANR NUMRIP et utilisée par les partenaires modélisateurs pour modéliser la morphodynamique fluviale. L'objectif du projet ANR NUMRIP est de développer un modèle numérique de morphodynamique fluviale intégrant les interactions entre les processus hydrogéomorphologiques et un ensemble de traits fonctionnels clés au niveau des communautés végétales riveraines. La nouveauté de l’approche est de considérer la végétation comme un « objet » dynamique et, par conséquent, d'implémenter des traits de réponse et d'effet dans le modèle. Cette approche, basée sur la mesure par télédétection et au sol de traits fonctionnels, permettra d'explorer quantitativement la réponse des plantes et de leurs assemblages à divers facteurs environnementaux (traits de réponse) ainsi que la manière dont les plantes affectent la morphodynamique fluviale (traits d'effet).