Publié le 8 novembre 2019 - Mis à jour le 28 août 2025
Anaïs Arfeuillère
Anaïs Arfeuillère

Anaïs ARFEUILLERE

Doctorante | Université Clermont Auvergne

Coordonnées

Activités / CV

École doctorale : Lettres, Langues, Sciences humaines et Sociales n° 370

Spécialité doctorale : Géographie physique, humaine, économique et régionale

Encadrement de la thèse

Johannes STEIGER (HDR)
Erwan ROUSSEL
Emmanuèle GAUTIER (UMR LGP – HDR)

Titre de la thèse : Diagnostic du transit de la charge de fond de la rivière Allier et propositions de gestion et de restauration de la continuité sédimentaire
Bedload transport diagnosis of the Allier River and proposals for management and restoration of sedimentary continuity

Résumé du projet de thèse : Les études menées sur les cours d’eau européens s’accordent sur le rôle perturbateur que l’homme a eu sur ces écosystèmes lors des 150-100 dernières années. La rivière Allier, France, a également subi sur son cours d’importants impacts anthropiques. Aménagée pour la navigation à partir du début du XVIIIe siècle, son exploitation par l’homme s’intensifie à partir de la seconde moitié du XXe siècle : extraction de granulats dans le lit mineur (jusque dans les années 1980) puis majeur pour la demande croissante en matériaux de construction, pompage dans la nappe alluviale pour l’alimentation en eau potable des habitations et des besoins agricoles, intensification de l’urbanisation et de l’agriculture céréalière dans la plaine alluviale, construction du barrage de Poutès en 1941 dans les gorges de l’Allier. L’ensemble de ces exploitations est accompagné de la mise en place de protections de berge, bloquant la dynamique latérale de l’Allier. Les impacts concomitants de ces différents aménagements ont eu pour conséquence d’altérer le bon fonctionnement de la rivière, de manière plus ou moins importante selon les secteurs. D’un point de vue sédimentaire, la diminution de la charge de fond entraîna l’incision du chenal. Cette incision du lit dans son plancher alluvial a été estimée entre 1 et 2 m depuis 1930, avec des disparités plus ou moins importantes selon les secteurs. Ce déficit sédimentaire est également visible au travers de la diminution des bancs alluviaux nus dans le chenal, perte également expliqué en partie par l’installation d’une végétation pérenne en lien avec la diminution du régime de crue depuis les années 1990. Ces deux phénomènes sont le reflet du déficit sédimentaire. Or la charge sédimentaire, qui est l’un des deux piliers dans le fonctionnement d’un cours d’eau à l’échelle des temps historiques (10-100 ans) entraîne une altération du cours d’eau, c.-à-d. de l’écosystème fluvial en son entier. Ainsi, restaurer la continuité sédimentaire sur l’Allier est un enjeu primordial pour l’ensemble du cours d’eau, mais également pour les hommes. Cette restauration permettrait de retrouver et de renforcer les services écosystémiques procurés par la rivière aux hommes.
En conséquence, face au déficit sédimentaire et à la nécessité de le restaurer, l’étude du transport de la charge de fond, où les données actuelles sont fragmentaires, apparaît comme le seul moyen pour faire le lien entre ces deux enjeux. Seule une bonne compréhension de ces dysfonctionnements peut permettre la proposition d’une gestion durable permettant de limiter, voire de contrebalancer les effets du déficit sédimentaire sur le fonctionnement géomorphologique et écologique du cours d’eau. Dans ce cadre, l’objectif de ce travail se déroule en deux temps. Premièrement de proposer un diagnostic de la charge de fond sur la rivière Allier Moyen, secteur le plus dégradé de la rivière Allier dans sa partie alluviale, puis découlant de ce premier travail, proposer un modèle de gestion durable et de restauration du cours d’eau et de son transport sédimentaire.


 

Thèmes de recherche

Rivière Allier, transport charge de fond,restauration